samedi 27 février 2010

Magicienne terrible, cieux mouvementés...

Médée de Sénèque.

Editions Imprimerie Nationale, le spectateur français, 1997, 86 pages.

Résumé: Après avoir pris la Toison D’Or au roi Pélias, avec l’aide de Médée, Jason se réfugie à Corinthe et répudie Médée sous les ordres du roi corinthien, Créon, qui la considère comme une dangereuse criminelle. Ce dernier lui demande alors d’épouser sa fille, Créüse, Jason accepte. Médée, grande et terrible magicienne, prépare alors sa vengeance, pour faire du mal à son ancien mari, avec lequel elle a eût deux enfants.

Mon avis: Fasciné depuis très jeune par les mythes grecs, je ne pouvais que tomber sous le charme de cette pièce absolument terrible, où tous les ingrédients de la tragédie sont réunis. Médée, célèbre magicienne de l’Antiquité, passe ici d’un état de douleur intense (elle voit son ancien mari lui échapper pour les bras d’une autre femme alors qu’elle avait tout quitté pour lui dans le passé, et avait même commis des crimes atroces pour l’aider) à un état de fureur absolue où son goût pour le meurtre et les sortilèges reprennent le dessus.

Je ne vous raconterai pas le dénouement de cette pièce, même si le mythe est largement connu, car toute la clef de cette reprise de Sénèque (il a repris cette pièce à Euripide, dramaturge antique) se trouve dans cette ascension du personnage Médée dans les sphères de la folie meurtrière doublée d’une dimension mythologique absolument délicieuse.

Prenez une heure de votre temps pour lire cette courte pièce, ça en vaut largement le coup, vous serez abasourdis par la force de ce texte.

Un coup de cœur théâtral!

mercredi 24 février 2010

Quand les étagères tremblent...

J'ai fait de nouvelles escapades à la librairie Mollat et j'en suis ressortis les bras chargés depuis une semaine, pour mon plus grand bonheur, voici les titres:

- L'Interprétation des meurtres de Jed Rubenfeld (un thriller qu'il me tarde de commencer car il s'apparente à L'Aliéniste de Caleb Carr)

-Un employé modèle de Paul Cleave (un thriller comique dans la lignée de Dexter)


- L'Odyssée d'Homère (un livre fondateur que j'ai envie de lire depuis longtemps!)

samedi 20 février 2010

Deception point ...

La Communauté du Sud de Charlaine Harris. « Quand le danger rôde » (tome 1)

Editions Poche J'ai Lu, 2005, 315 pages.


Résumé: Les vampires vivent désormais parmi les humains grâce à un substitut leur permettant de se nourrir sans tuer. Mais la méfiance règne toujours à Bon Temps, petite ville de l’Amérique profonde. L’arrivée de Bill, ténébreux vampire du XIXème siècle va bouleverser la vie de la jeune serveuse télépathe, Sookie, d’autant plus qu’une vague de crimes s’abat sur la ville.

Mon avis: depuis cette déferlante de littérature fantastique où les vampires tiennent le haut de l’affiche, j’ai de plus en plus de mal à retrouver les origines de ce mythe, celui de Dracula notamment, charismatique et élégant, effrayant et mystérieux. Twilight notamment a participé à la destructuration (voire même à la destruction!) du personnage du vampire, qui s’est désormais changé en un adolescent pré-pubère complètement dénué de charisme et qui tente par tout les moyens de défendre une pauvre jeune fille en manque d’amour… pathétique. Mon pessimisme face à l’avenir qu’est réservé au mort-vivant le plus attirant du folklore européen se retrouve malheureusement justifié ici, avec ce premier tome d’une série que je ne lirai plus, ayant été déçu par le tableau médiocre de cette histoire répétée sans cesse, celle de l’amour d’une belle blonde (naïve et sotte) pour un vampire soi-disant inaccessible, transformé en jeune homme médiocre, où la grandeur du vampire ancestral a laissé la place à un jeune adonis aux pectoraux saillants, qui participe à la ridiculisation du vampire plutôt qu’il n’en améliore les traits.

Cependant, ce livre peut être lu comme un bouquin divertissant, où la lecture est bien loin d’être pénible (faut dire que Charlaine Harris a une écriture fluide certes, mais guère recherchée!), Brynette m’en avait averti d’ailleurs. Ce genre de livres n’est pas faite pour moi, j’arrive jamais à accrocher à cette littérature où le vampire est désacralisé par de piteux personnages pseudo-suceurs de sang…

samedi 13 février 2010

My darling... my Stephen King !

Je vous annonce avec beaucoup de plaisir que je fais partie du challenge lancé par Neph' sur son beau blog qui consiste à lire un livre du maître de l'angoisse Stephen King et de regarder son adaptation cinématographique.
J'ai donc choisi de relire l'un des livres du King que j'avais beaucoup aimé lorsque j'étais adolescent, à savoir: Ca ! Ce terrible roman avec le clown tueur d'enfants (qui fait d'ailleurs l'objet du logo du challenge!)! Brrr ! De plus, j'ai toujours voulu regarder le film qui en a été tiré, je pense qu'il va y avoir du frisson dans l'air !

Si vous aussi vous avez envie de passer des nuits blanches, inscrivez-vous sur le blog de Neph' !

Dans la foule confuse de Manhattan...

Manhattan Transfer de John Dos Passos.

Editions Gallimard, poche Folio, 07/2001, 505 pages.

Résumé : « Ils durent changer de train à Manhattan Transfer. Ellen avait un gant neuf, en chevreau, dont le pouce avait craqué, et elle ne cessait de le frotter nerveusement avec l'index. John portait un imperméable à martingale et un chapeau mou gris rosâtre. Quand il se tourna vers elle, en souriant, elle ne put s'empêcher de détourner les yeux et de fixer la pluie qui miroitait sur les rails. - Voilà, chère Elaine. Oh, fille de prince, voyez, nous prenons le train qui vient de la gare de Penn... C'est drôle d'attendre ainsi dans la brousse de New Jersey. »

Mon avis : en tant que grand classique de la littérature américaine, mes attentes étaient plutôt ciblées et exigeantes, d’autant plus que ce livre fut l’un des précurseurs de la « lost generation », écrivains révoltés de l’époque, de laquelle découlera un grand héritage. Verdict ? Un coup de coeur !

Ce livre est un bijou technique, d’un incroyable pouvoir de dispersion, à l’image de l’incessant mouvement d’une grande ville, ici New-York, au début du 20ème siècle. La narration est déroutante et imprévisible, vous sautez d’un paragraphe à l’autre, sans liens logiques, vous faisant perdre le fil des micro-intrigues qui se tissent entre pas moins de 30 personnages, voire plus ! On s’y perd, on s’y retrouve, on s’y reperd : les aléas de la vie et des rencontres non voulues ou bien inattendues. Les personnages s’entrecroisent sans jamais se connaitre, tandis que certains parviennent à se révéler, d’autres restent dans l’ombre, certains évoluent, d’autres stagnent. Un vrai puzzle, métaphore particulièrement réussie des vies qui tissent une grande ville, des millions d’existences qui se mélangent indifféremment dans la foule.

D’une écriture simple et bien orientée, Dos Passos nous balance dans les vies de New-Yorkais aussi différentes les unes que les autres, en nous ballotant de ci de là sans qu’on puisse y faire quelque chose. Un coup de maître.

mercredi 3 février 2010

Un petit passage à vide révolu!

Bonjour les ami(e)s, je n'ai pas posté d'avis depuis le milieu du mois de janvier car j'ai eû un petit passage à vide niveau lecture, j'ai flirté entre deux livres (qui pourtant me plaisent) durant quinze jours, sans en finir aucun. Je les laisse ainsi en suspend en attendant de les reprendre plus tard. Heureusement je me suis donné un bon coup de fouet (si j'puis dire!) en allant à la librairie, où j'ai ramené deux livres. Je me suis plongé ainsi dans Manhattan Transfer (de plus c'est un livre qu'on va étudier en cours de littérature comparée!). Ma soif de lecture a repris! Voici mes deux achats, en attendant mon avis imminent sur le livre de John Dos Passos!

° Manhattan Transfer de John Dos Passos. ° Nemesis de Shaun Hutson.